dimanche, décembre 23, 2007

Dormir plus pour gagner moins

Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz....

J'ai lu sur le site de Nova, un article étonnant sur la pratique de l'hibernation en France (mais pas seulement apparemment), au 18e siècle...


"Mieux que les 35 heures : l'hibernation

Juste après la Révolution française, des économistes et des employés du gouvernement sillonnèrent les campagnes pour faire un bilan de la force de travail disponible. Ils en furent tout estomaqués.

De la Flandre à la Provence, entre la fin de l’automne et le début du printemps, tous les champs étaient désertés, les villages et les petites villes aussi, avec à peine quelques colonnes de fumée signalant une cheminée allumée. En fait, dès les premiers frimas, les Français ne fichaient plus rien du tout pendant plusieurs mois ! Ils hibernaient.

Pour ce faire, ils se lovaient contre leurs vaches ou leurs porcs et réduisaient leur métabolisme pour manger le moins possible. Si quelqu’un mourait, on plaçait le corps sur le toit, où le froid et la neige le conservaient jusqu’à ce que la terre soit suffisamment ramollie pour qu’on puisse creuser des tombes.

En 1844, un fonctionnaire faisait le même constat. Et cette pratique ne touchait pas que la France. En 1900, un article du British Medical Journal signalait que les paysans russes dormaient la moitié de l’année, en se réveillant brièvement une fois par jour pour manger un peu de pain dur. Évidemment, ces périodes de farniente ne rapportaient rien, mais à l’époque les paysans n’avaient pas vraiment besoin d’argent. Leur slogan aurait pu être « dormir plus pour gagner moins »…"

La source est un article paru dans le New York Times, le 25 novembre.
On peut le lire ici, en anglais (au bas de la page).

Pour ma part, je m'interroge, comme l'un des commentateurs de l'article : "Ne fallait-il pas se lever pour nourrir les vaches ou nettoyer l'étable ? Les enfants hibernaient-ils ? Que faisaient-ils de leur regain d'énergie si caractéristique ?!